Le Prix Betz

PRIX REMIS À UN TRAVAIL DE RECHERCHE TOUCHANT À L’HISTOIRE DE LA VILLE DE COLMAR

Pour perpétuer la mémoire de son mari et son attachement à Colmar, Madame Édith Betz fonda et dota avec l’accord de sa famille le « Grand Prix d’histoire Jacques Betz », destiné à honorer un historien, auteur d’un travail original sur Colmar. Le prix fut remis pour la première fois lors de l’assemblée générale du 8 décembre 1989. Madame Betz donna personnellement et régulièrement le prix lors de l’assemblée générale durant une vingtaine d’années. Afin de perpétuer la fondation après le décès de Madame Betz en 2002, son fils Jacques Renaud-Betz reprit le flambeau en finançant et en remettant le prix durant de nombreuses années.

Il naquit à Colmar le 12 décembre 1912, fils d’Albert, négociant en fers et métaux, et de Laure Gastard-Sitter et épousa le 9 septembre 1960 Édith Duquenoy, veuve de Jean Renaud. Après avoir suivi des études secondaires au lycée Bartholdi à Colmar, il poursuivit son cursus et obtint le diplôme des bibliothèques et une licence ès-lettres à Paris. Il fit toute sa carrière de conservateur à la Bibliothèque nationale de France, au département des imprimés, section allemande du service étranger. Jacques Betz décéda le 15 mars 1988. Ses publications furent nombreuses. Il est entre autres l’auteur du chapitre Troyes dans le Répertoire bibliographique des livres des Livres imprimés au XVI^e siècle (Baden Baden 1972, au XVII^e siècle, 1981) et du chapitre Alsace du Répertoire des livres imprimés en France au XVII^e siècle. Il collabora également à plusieurs biographies internationales et à l’Index hominum notorum. Membre de plusieurs sociétés culturelles alsaciennes, il publia : Bartholdi (Paris, 1954), Colmar du passé au présent, anthologie de textes (Strasbourg, 1966), l’Eglise protestante Saint-Matthieu de Colmar (Strasbourg, 1971). Il fut un membre très actif de la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar, rédigeant de nombreux articles dans l’annuaire. Il consacra ainsi des études au général Atthalin, au maire Gabriel Morel, au baron Szendeffy, à l’humaniste Jérôme Boner et aux imprimeurs colmariens Decker.

Selon son désir, la bibliothèque de Colmar fut héritière d’un grand nombre de livres et de manuscrits, notamment un très précieux ensemble de documents de, et sur, Rainer-Marie Rilke, qui provenait de son cousin Maurice Betz, principal traducteur du grand poète.

Jacques Betz était officier des Palmes académiques.